Une pub égyptienne : le concept est assez simple : si tu n’achètes pas, tu morfles. Ce qui est drôle, c’est la répétition et le côté orange mécanique du panda.
Une pub égyptienne : le concept est assez simple : si tu n’achètes pas, tu morfles. Ce qui est drôle, c’est la répétition et le côté orange mécanique du panda.
Les soirs de fête sur les places des villages de la Toscane profonde, on peut croiser d’improbables troubadours.
La lancinante ballade d’intro de la géniale série de HBO par The Handsome Family
Il s’agit de l’ adaptation pour le cinéma sortie en 1980 du vieux comic strip Flash Gordon –Guy l’éclair (ou Leclerc ?) en français- créé en 1934 par Alex Raymond -quatre ans avant l’avènement de Superman- Cette oeuvre restera à n’en pas douter, l’une des plus grandes réussites assumées de crétinerie et de mauvais goût de l’histoire du cinéma. A tel point que cela en fait un archétype culte du tout pourri dont l’univers graphique reste à ce jour inégalé.
Flash Gordon happé par un « vortex continuum temps » se voit propulsé en compagnie de Dale Harden, une belle journaliste et de l’étrange docteur Zarkov, dans un monde dominé par l’infâme empereur Ming, une belle ordure prête à détruire la Terre…. Attention, on parle quand même d’un gars qui dans le civil est quaterback des New York Jet et se ballade tout le temps avec un tee shirt floqué à son nom !
Le film de Mike Hodges servi par quelques grands acteurs probablement en difficulté sur le plan fiscal (Max Von Sydow, Ornela Mutti, Timothy Dalton ) et par Danilo Donati, le directeur artistique attitré de Federico Fellini, dégage une émotion flamboyante unique.
Il faut dire que rien n’a été laissé au hasard : les dialogues à la philosophie minimaliste du genre OOUAAAAAI VIVE FLAASH ! ON A GAGNE GRACE A LUIIIII, les décors en carton qui donnent l’impression d’avoir été finis au posca, les effets spéciaux qui ont 20 ans de retard sur le premier Star Wars, les accessoires ouvertement en plastique, des scènes de guerre massive réalisées avec au moins…une dizaine de figurants –peut-être douze-, les costumes tout droit sortis de la grande parade de la gay pride, sans oublier la musique de Queen qui aurait pu représenter une faute de qualité mais qui fait en sorte de ne pas dénoter avec l’ambiance générale de débilité profonde de cette œuvre majeure – hommage à Freddy pour sa capacité d’adaptation-
Cerise sur le gâteau, l’adéquation entre l’ambiance esthétique du film et sa dimension psychologique dont les relents sadomasochistes ne sont pas sans rappeler certains péplums italiens de série Z.
Bref…la plupart des scènes et images de cet écrin cinématographique sublime resteront à jamais dans nos mémoires, que ce soit la scène où Flash improvise un ballon de football américain pour mieux dégommer les sbires de Ming,
l’improbable duel sur la plate-forme d’épieux entre le Prince Barin -Timothy Dalton- et notre héros interprété par Sam J. Jones qui malgré ses muscles et son brushing joue comme une patate, ou encore la charge héroïque finale du footballeur sans peur et sans reproche à la tête de l’armada des hommes-oiseaux.
http://www.youtube.com/watch?v=mq5qi0L6FOc
Que du bonheur pour ceux qui auront décidé de ne pas regarder un film moins pourri, c’est-à-dire un autre – n’importe lequel.
Merci Guy…SI quelqu’un vend le tee-shirt original floqué Flash, je suis preneur.
Vous chantiez et bien dansez maintenant !
French touch
1996, dans la moiteur de la nuit d’Atlanta, la belle Merlene jette un regard détaché sur le tableau électronique. A 35 ans, elle sait qu’elle ne sera jamais championne olympique du 100 m.
Comme aux mondiaux de Stuttgart trois ans avant, elle a pris un départ catastrophique. Au 50 m, elle a une longueur de retard sur Gail Devers et malgré un retour phénoménal sur la fin, il aurait fallu encore quelques centimètres de course pour qu’elle puisse la passer. Comme à Stuttgart, on ne peut pas départager les deux sprinteuses à l’œil nu mais les juges sont plus rapides à se décider que lors des mondiaux allemands. D’après la photo finish, Merlene n’est que médaille d’argent pour quelques millièmes de seconde !
Qui à ce moment peut penser que la carrière internationale de la jamaïcaine va encore durer plus de 15 ans ?
Merlene Ottey a récolté ses premières places d’honneur sous le maillot de la Jamaïque à la fin des seventies au temps où les athlètes surhumaines de RDA défiées les bombes noires américaines, elle a obtenu son ultime médaille dans une course majeure lors des JO de Sydney en 2000 et a participé à sa dernière grande compétition internationale sous le maillot de la Slovénie en 2012 à Helsinki.
Plus de 30 ans de carrière, sept participations aux J.O, 9 médailles olympiques et 14 médailles aux championnats du monde : le record de longévité le plus phénoménal de l’athlétisme.
Pourtant la reine des stades semble maudite : aucun titre olympique et aucune victoire en 100 m aux jeux ou aux mondiaux, ce qui reste une énigme même si la jamaïcaine était d’abord une spécialiste du 200 m.
La malédiction a probablement un nom : le dopage…de ses adversaires pendant la fin des années 80 et le début des années 90, période où elle est au sommet de ses performances.
Si on se refait le palmarès des compétitions majeures auxquelles elle a pris part jusqu’en 96, les choses s’expliquent d’elles mêmes :
1980 J.O de Moscou : Rien à redire sur son résultat, Merlene a 20 ans, elle est la révélation du 200 m olympique et prend le bronze. Même si les athlètes de l’Est qui la devancent sont probablement chargées, cette situation est si j’ose dire, sportivement compensée par l’absence des américaines qui à cette époque sont plus fortes que la jeune jamaïcaine.
1983 Mondiaux de Helsinki : Merlene est devancée de très peu sur le 200 m par Marita Koch dont il a été démontré qu’elle prenait des anabolisants comme la plupart des athlètes de RDA à l’époque.
1984 J.O de Los Angeles : Ottey double le 100 et le 200 et glane deux médailles de bronze derrière les américaines. Rien à dire, Evelyn Ashford et Valerie Brisco sont au sommet de leur art et Merlene encore un peu tendre.
1987 Mondiaux de Rome : Merlene double encore le 100 et le 200 avec encore deux fois le bronze. C’est Silke Gladisch, l’allemande de l’est qui gagne les deux courses. Elle sera contrôlée positive quelques années plus tard. Quant aux deux autres sprinteuses qui devancent Ottey, il s’agit de Heike Drechsler et de la regrettée Florence Griffith-Joyner…no comment.
1988 J.O de Séoul : Merlene n’est que 4ème au 200. C’est Flo Jo qui gagne avec un temps surhumain et jamais approché de 21.34; Drechsler est aussi sur le podium…no comment.
1991 Mondiaux de Tokyo : Merlene ne prend que le bronze au 100 et 200, elle est devancée à la loyale pour l’argent par une Gwen Torrence dans la forme de sa vie. Mais c’est la sculpturale allemande Katrin Krabbe qui gagne les deux courses. Contrôlée positive au clenbuterol, elle sera suspendue quelques mois après.
1992 J.O de Barcelone : Contre-performance de Ottey même si beaucoup d’interrogations planent sur le cas de Gail Devers qui gagne le 100 m olympique de Barcelone et devancera donc à chaque fois d’un ou deux millièmes Ottey aux mondiaux de 93 et aux JO d’Atlanta en 96.
En résumé, hormis à Los Angeles et à Barcelone où elle est surclassée sportivement, Ottey est systématiquement devancée par des athlètes qui seront par la suite contrôlées positives ou pour lesquelles les suspicions de dopage sont très fortes.
Mais même sans refaire l’athlétisme moderne en fonction des cas de dopage démontrés, Merlene est une figure incontournable du sport, non seulement pour son charisme et sa classe mais aussi parce-qu’elle a été l’inspiratrice de la génération dorée du sprint jamaïcain d’aujourd’hui.
Pour le plaisir, les 21.64 de 1991 au meeting de Bruxelles, toujours 3ème performance mondiale de tous les temps derrière l’incroyable record de Flo Jo et un chrono de Marion Jones en 98…no comment.
Un détail : le juste au corps jaune un peu vintage que porte Ottey n’est pas celui de la Jamaïque mais du Larios, son club espagnol de l’époque.
Last Tango in San Francisco, BLEK LE RAT
Banksy : « À chaque fois que je peins quelque chose, je découvre que Blek le rat l’a déjà fait simplement 20 ans avant ! »
Un exemple de « c’était mieux avant » même si c’était tout pourri .
La race humaine a migré dans l’espace depuis la planète mère de Kobol et s’est divisée en 12 colonies. Mais les Cylons, un peuple cybernétique, attaquent les colonies et cherchent à détruire l’humanité. Après une longue guerre, une trêve est en cours de négociation. Alors que les humains pensent signer la paix, les forces Cylons attaquent et détruisent les 12 colonies laissées sans défense. Le commandant Adama, commandant du croiseur « Battlestar Galactica » avait prévu la traîtrise des Cylons. Il ne pourra défendre les colonies, mais parvient à sauver son vaisseau de guerre et constituer à sa suite une flotte de vaisseaux civils qui hébergent tous les rescapés des colonies. Traqué par les Cylons, ce reste d’humanité fuit dans l’espace à la recherche du berceau mythique de l’humanité : la Terre.
C’est le thème de Battle Star Galactica 2003, probablement ce qui s’est fait de mieux dans le genre série SF : Une humanité paumée dans l’espace, au bout du rouleau et à la recherche de son identité, des personnages ambigus, complexes et torturés, des scénarios sans concession qui s’intéressent à ce qui se passe dans la tête des personnages plutôt que de nous resservir le space opéra habituel et le tout avec un excellent casting.
BSG 2003 est toutefois un remake de la série Galactica sortie en 1978. C’est bien à cette dernière que revient le mérite de l’idée initiale de cet exode spatial. Pour le reste et malgré la musique culte d’ouverture, nous sommes bien dans le tout pourri seventies post Star Wars.
des scénarios ennuyeux, des personnages convenus, des effets spéciaux à budget limité, des ordinateurs de tout poil, des robots en plastique, des décors en carton, des costumes kitch, des brushings et des bruitages improbables.
Mais c’était quand même mieux avant hein !