Au début des années 80 tout le monde n’était pas Charlie, c’est le moins qu’on puisse dire. L’hebdomadaire est à l’époque dirigé par Cavanna et Choron qui sont dans la transgression permanente et n’attirent pas le bobo de droite comme de gauche. Le nombre d’abonnés devient trop faible et le journal ne bénéficie d’aucune recette publicitaire. Tant est si bien qu’à la fin 1981 il doit s’arrêter.
Début 1982, Michel Polac qui depuis l’arrivée de la gauche au pouvoir pratique une autre forme de transgression dans son émission Droit de réponse, invite l’équipe de la rédaction de Charlie mais aussi le rédacteur en chef de Minute, Gainsbourg, Renaud ou encore Jean François Kahn. Fumée et alcool à gogo sont aussi de la partie. Le cocktail s’avère explosif. Tout ce joli monde va foutre le waï et se foutre sur la gueule.
Il y a des fouteurs de waï qu’on peut qualifier d’historique. S’agissant de Camille Desmoulins, celui qui nous intéresse aujourd’hui, on peut affirmer que c’est l’un des fondateurs du waï en France et en Europe.
Par son seul sens du verbe, le garçon a mis le feu aux poudres le 12 juillet 1789 au Palais-Royal, en déclenchant le mouvement qui va se conclure le 14 juillet par la prise de la Bastille – en somme, on lui doit l’un des plus grands waï de l’histoire. Voyez plutôt :